mardi 11 octobre 2011

ETUDE DU MOBILIER CERAMOLOGIQUE RASSEMBLANT ARCHEOLOGUES, UNIVERSITE ET CNRS


Guillaume Duperron, doctorant de l'Université de Montpellier travaillant sur l'inventaire lors de la visite de Corine Sanchez et Stéphane Mauné (à droite)


Corine Sanchez : archéologue, chargée de recherches au CNRS, dirige un chantier en PCR (programme commun de recherche avec d'autres partenaires) sur le port antique de Narbonne. Ses découvertes confirment l'importance du port antique de Narbonne, considéré désormais avec Ceux d'Arles comme l'un des plus grands ports de l'Antiquité. Stéphane Mauné, Chercheur au CNRS (UMR 5140, Lattes, « Archéologie des Sociétés Méditerranénnes »), enseignant à l'université de Montpellier, directeur de l'équipe TP2C (Techniques, Productions, Commerce et Consommation), directeur de la fouille d'Aspiran (Hérault) 

CULTURE ESPACES UN NOUVEAU MÉCÈNE POUR LA MISSION RHÔNE

Michaël Couzigou et Luc Long © 2Asm, DR
Mickaël Couzigou, Directeur de Culture-Espaces Nîmes en visite à Bord du Brézéhan, l'occasion de célébrer une collaboration nouvelle et le mécénat de la mission Rhône 2011.

Eric Tessier (Université de Nîmes), Thierry Desclaux (2ASM), Michaël Couzigou (Culture Espaces) © 2Asm, DR

jeudi 6 octobre 2011

RENCONTRE AUTOUR D'UN DEJEUNER : NICOLAS KOUKAS


© 2Asm, Kim Antoniazzi

Élu de Trinquetaille, Nicolas Koukas en visite à bord. Il souhaite organiser, lors des prochaines missions 2ASM  sur le Rhône, une visite du chantier de fouille dédiée aux habitants du quartier. A suivre.....

DECOUVERTE D'UN MEDAILLON D'APPLIQUE REPRESENTANT L'EMPEREUR A CHEVAL

Fragment d'un vase fermé du IIIes., à médaillon figuré représentant l'empereur à cheval acclamé
© 2ASM, LL

mercredi 5 octobre 2011

DECOUVERTE D'UNE EPEE DE CAVALERIE

Spata de cavalerie découverte au cours du dévasage par Marc Couvrat autour de l'épave Arles-Rhône 7. Il s'agit d'une très rare épée de cavalerie romaine, du IIIème siècle de notre ère. Elle rappelle que ce quartier, entièrement détruit à la même époque, garde ainsi la trace possible de combats lors des invasions germaniques....

L'épée dont ne peut voir que les extrémités, la lame est dissimulée par les concrétions © 2ASM, DR

L’épée découverte aujourd'hui correspond visiblement à une épée de cavalerie. Découverte enfouie dans le sédiment au milieu des gravats du IIIème siècle de notre ère, dans ce qui est vraisemblablement une couche de destruction remblayée et déversée dans le fleuve. L’objet se situait à proximité immédiate de l’épave Arles-Rhône 7. La lame est complète, bien que corrodée en de nombreux endroits. Il manque le pommeau, la poignée et la garde. Cette spatha de cavalerie est une arme dont la lame, pour des raisons inhérentes au combat à cheval, est toujours un peu plus longue et un peu plus fine que celle du glaive classique. Alors que le glaive d’infanterie est une arme d’estoc, idéale pour le corps à corps, l’épée du cavalier est plus longue. De fait, il était impossible pour un combattant à cheval de toucher ses ennemis avec une arme de 60 cm. Celui-ci, contrairement aux légionnaires, l’utilise principalement pour frapper de taille. Mais comme pour les fantassins, cette épée se porte à droite, suspendue à la ceinture ou à un baudrier. Des vestiges de cuir emprisonnés dans la concrétion ferro-calcaire qui englobe une partie de la lame pourrait appartenir au fourreau. Le modèle récemment découvert dans le Rhône est d’un type utilisé dès le début de l'Empire. Toutefois, au contact des Barbares qui se servaient d’épées longues, les Romains vont progressivement, à leur tour, allonger la lame de leur glaive et adopter pour l’infanterie l’arme des cavaliers, pour aboutir au IIIème et au IVème siècle à la spatha du fantassin, vraisemblablement l’ancêtre de l’épée médiévale. L’étude approfondie de l’objet, notamment l’analyse métallographique, seront susceptibles de révéler un traitement particulier des tranchants permettant de distinguer cette épée, spécialement utilisée pour frapper de taille, des autres glaives. On espère être en mesure de définir s’il s’agit d’une arme de cavalerie ancienne (Ier siècle de notre ère) où si cette épée correspond à un modèle plus largement généralisé dans l’infanterie à partir du IIème ou du IIIème siècle ? Une épée longue découverte récemment à Saintes dans un contexte du IIème siècle de notre ère constitue un autre très rare modèle de cette spatha romaine. Jusque-là, seule une arme de ce type était recensée  dans le Doubs, à Pontoux, conservée au musée de Chalons-sur-Saône. Longue de 840 mm, elle se présente sous une forme très proche de l’arme de Saintes. L’épée de Rottweil est, par ailleurs, le seul modèle d’épée de ce type conservé au nord des Alpes (longueur 1020 mm). Texte, Luc Long

D'après Gallia, 58, 2001, p.261-269