lundi 5 septembre 2011

MISSION RHÔNE 2011 septembre-14 octobre 2011



Mise en place du chantier installé au pied de l'immeuble de la VNF rive droite à Trinquetaille © 2ASM, LL



En septembre et jusqu’au début du mois d’octobre 2011, sera menée une double opération dans le Rhône à Arles.

La première sera une prospection couvrant toute la rive droite depuis l’appontement de la CNR (PK 283,500), en aval, jusqu’au pont de Trinquetaille, en amont. Cette opération portera sur les récentes épaves romaines découvertes dans le lit du fleuve ainsi que sur des canalisations sous-fluviales en plomb, dont certaines sont estampillées.
Repérées en 2009, elles permettaient d’alimenter le quartier de la rive droite en eau potable provenant des aqueducs des Alpilles. Outre le fait que l’on retrouve pour la première fois en France des canalisations sous fluviales en place, ces vestiges apportent des données d’une importance capitale sur l’organisation et la gestion de l’eau dans la cité d’Arles, et au delà, sur la présence pérenne d’un pont de bateaux à cet endroit, nécessaire pour la mise en place et l’installation de ces lourdes canalisations.

La seconde mission, correspondra à une fouille programmée des zones 5 et 6, en rive droite, où a notamment été mise au jour la tête en marbre de Jules César, en 2007. En dépit des mauvaises conditions de travail habituelles dans le plus puissant des fleuves européens, les fouilles menées par le DRASSM et 2ASM à Arles dans le Rhône (rive droite) ont livré jusqu’à ce jour des informations historiques de tout premier plan.
Elle aura pour but de prospecter et dégager la suite des vestiges de ce riche quartier, engloutis dans le Rhône par 5 à 20 mètres de fond. L’essentiel des éléments recensés jusque-là ont été trouvés en surface du sédiment. Le dévasage profond en 2011 va livrer une quantité encore plus importante d’objets, scrupuleusement répertoriés sur une carte bathymétrique 3D.

Cette fouille scientifique recourra à des analyses stratigraphiques et des méthodes de topographie nécessaires pour la compréhension in situ du gisement (balayage multifaisceaux, GPS, magnétomètre, photogrammétrie, relevé laser...). Elle mettra en œuvre des moyens lourds (navire support pour le travail et l’hébergement des fouilleurs, grue, embarcation rapide de sécurité, engins de chantier et de fouille subaquatique, équipements de plongée et moyens de lutte contre la pollution...) ainsi qu’une équipe pluridisciplinaire composée d’une trentaine de personnes (archéologues plongeurs, dessinateurs, photographes, informaticiens...).




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