La poursuite des fouilles sous-marines au large de la Camargue et des Saintes-Maries-de-la Mer, par Luc Long (DRASSM) et son équipe (2ASM), à bord du Triton, a permis de mettre au jour au total plus d’une vingtaine d’épaves antiques chargées de barres et de lopins de fer. Au vu des premières analyses, l’origine de ces matières premières semblait gauloise et désignait pour partie les gisements sidérurgiques gallo-romains de la Montagne Noire. Les dernières plongées d’expertises sur l’épave SM33, par 15 m de fond, le confirment. Certaines des barres prélevées à titre d'échantillon sont estampillées GALLICUM, ce qui sous-entend qu’on surnommait ce fer « Le Gaulois ». Aujourd’hui en traitement au laboratoire Acorros (Arles), ces objets seront bientôt présentés dans le futur Musée des Saintes-Maries-de-la-Mer, le projet voulu par le maire de la ville, Roland Chassain, dont la construction sera bientôt achevée. Les nombreuses épaves antiques du début de l’Empire qui se sont échouées à l’époque à 200 ou 300 m du bord, sur des bancs de sable, permettent de restituer le paléorivage de l’embouchure du Rhône de Saint-Ferréol, le bras du fleuve le plus emprunté durant la navigation antique.
Relevage d'une concrétion de l'épave contenant des barres de fer (fouille Camargue : Luc Long, photo Giorgio Spada)
Frottis du timbre imprimé sur lac fragment de barre de fer (photo Luc Long-Drassm)
Vue de deux estampilles "GALLICUM" sur l'une des barres romaines (photo Luc LONG-DRASSM)
Timbre imprimé sur barre de fer : "Gallicum", relevé Luc Long (DRASSM)
Le navire du DRASSM "TRITON" (14m de long) dans le port des Saintes-Maries-de-la-Mer (photo Luc Long)
Evocation de l'embouchure antique du Rhône de Saint-Ferréol avec les épaves échouées (dessin cahier de fouille Luc Long)